"Tu veux-tu pas qu'on aille au marché Jean-Talon pour magasiner et prendre des légumes ?"
Voilà comment Marie-Eve, ma coloc québecoise, m'a éveillé de mon "commatage" littéraire. Après avoir installé mon rideau (je vais enfin pouvoir dormir le matin !), je m'étais assise, ou plutôt affalée, dans le canapé du salon de lecture, avec la biographie de Julien Maunoir, Jésuite breton de l'époque moderne, je travaillais mes cours en pensant au beau temps qu'il faisait dehors et à ces 400 pages que je devais lire. Je vous ai dit que les cours étaient passionnants ici ? Et bien, en fait, pas tous... Mais ce n'est pas le propos.
Jean Talon. Je vous en ai déjà parlé, c'est LE grand marché de Montréal qui est à peine à 10 minutes à pied (et encore, avec un bidon de 10litres de lessive sur le dos). Là-bas, boutiques bio, fromagerie (et c'est rare à Montréal !), épiceries diverses, spécialisées ou non, et évidemment, le marché en lui-même avec sa profusion de fruits et légumes.
Après avoir acheté quelques produits pour l'appart, des fleurs de thé (on en trouve ici !!!), du café et de la moutarde, nous voici partie pour une exploration des stands du marché. En réalité, ce n'est pas vraiment les stands qui nous intéressent... En effet, Marie-Eve, ses amis, mais également Baptiste, Adrien, ses nombreux colocs et beaucoup de jeunes de Montréal n'achètent rien à Jean-Talon, ils récupèrent. Je savais que ça se faisait à Paris, je savais que ça se faisait aussi ici et quand j'ai appris que Marie-Eve était une adepte de cette pratique, j'étais plutôt contente ! En effet, les marchands de fruits et légumes, à la fin de la journée, ne laissent pas les légumes moches ou légèrement abîmés sur les étalages, mais les jettent. Du coup, nous autres vautours, nous précipitons pour les récupérer ! Non, nous ne sommes pas des barbares, on fait ça doucement et quand on tombe sur des merveilles, on prévient les autres "récupérateurs" que l'on croise sur le marché. Ainsi, aujourd'hui, avec Lucie et Marie-Eve, nous sommes revenus avec... 4 kilos de tomates romaines, 1 botte d'asperge blanche (quand on connait le prix ici, on est content), 3 kilos de belles petites aubergines, 1 kilo de nectarine, 1 poignée de bleuets et 1 salade. Arrivées à l'appart, déballage des sacs, tri des bleuets, tomates et compagnie et c'est parti pour un petit caviar d'aubergine !
Marie-Eve m'a dit qu'elle avait prévenu son père seulement hier de sa pratique et qu'il n'avait pas l'air ravi. Je sais que mon frère a passé l'adresse de ce blog à mes parents (coucou papa maman !), et j'espère qu'ils n'auront pas la même réaction... En fait, je trouve vraiment ça bien ce qu'on fait. On ne fait pas les poubelles, on fait de la récupération. Certes, les légumes ne se gardent pas tous, mais ce n'est pas sale, on cuisine selon ce qu'on récupère mais on mange bien, équilibré, et l'argent économisé nous permet de nous payer des produits de meilleure qualité à côté (et bio, souvent), du coup, que du positif. Et si vous saviez le nombre de jeunes qui font ça ici, c'est super chouette, on rencontre pas mal de monde !
Enfin bref, tout ça pour vous dire que notre appartement est très bien situé, que je m'entends à merveille avec mes colocs, qu'il fait beau, et qu'on va manger un très bon caviar d'aubergine ce soir ! Si vous avez des bonnes recettes avec des tomates et des aubergines, n'hésitez pas, je suis preneuse.
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1 commentaire:
Coucou Galou, je pense fort fort à toi.
J'ai imprimé ton blog pour que les parents puisssent les onner à Mamie lors d'un grand rassemblement de famille.
Je vois que tu fais attention à ton régime, il faudrait que j'équilibre un peu le mien à Paris ^^.
Bref un gros gros bisou et je file, continue ton blog ou tes mails tu nous manques !!!!
P.S : le dernier film de Denis Arcand est excellent, je l'ai fait découvrir à Arno qui s'attendait à une demie-merde et il a été plus que surpris, il a adoré !
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